Rechercher dans ce blog

lundi 4 août 2014

Le cliquètement fait le rouage


La ville retrouvait l'axe et n'était plus que sa mimésis jusqu'à la vérité : toutes les bagnoles ici sont des mimes de bagnoles et la Cité entière un reflet du désert, les poubelles sont des images peintes sur d'authentiques poubelles qui puent la certitude et bruissent d'une vie de rats, le cliquètement fait le rouage et les heures s'y embrayent tant qu'aucune cause ne manque, et le pire y pourvoit, et d'abondance le même, un deux trois même qui longe et les faces et leur bis, les hommes qui passent ne vont qu'à la rencontre de leurs automates en marche. Il y aurait un seuil au contrôle, il s'appellerait miroir, ils auraient oublié jusqu'au verbe franchir. Si ce n'est pas l'Histoire qui a figé ces heures dans le bloc ouvert des accoutumances, alors c'est le constat lui-même qui vient de s'incarner, sans objet qu'une paix morte qui ne sait même pas sa date. File une ombre, deux se perdent. Reste une narration de l'Arrêt, et c'est le verbe aller lui-même qui ne cesse plus de s'épeler. Passe une heure, trois s'y clouent. C'est le transit qui bat sans modèle à sa base, et les murs eux aussi comme des peaux de vitrail qui jouent les murs encore, s'efforcent à la vie fausse des gisants qu'on effleure et auxquels on murmure des mots plus lithiques qu'eux. Qu'est-ce qui casserait encore ? Il n'y a que des verticales jusqu'à troubler la chute. Rouge-foule et spots tremblés, l'heure en déambulé dans les retours sur place et parmi les passages, les péquins de circonstances les lumières d'occasion, les réverbères sur le ronron des heures font un décor des figurants si parfaitement crédibles qu'on douterait même qu'il y ait une scène où la débine se souffle. Quel monde est ce caméléon ? Qui chasse-t-il sans image ? Et les femmes qui divaguent et les hommes et les chiens, comment font-ils l'amour au plus ô plat du tain ? A grands coups d'habitude navrantes, avec un vieux moule de cadavre fiché loin dans la carne.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire