"En ce moment-là, un de nos matelots (le grotesque du bord) dansait tout nu une danse lascive qui consistait à essayer de s'enculer soi-même. Pour chasser les moines chrétiens, il leur a présenté son vi et son cul en faisant mine de leur pisser et chier sur la tête (ils étaient cramponnés au bordage de la cange). [...] Les uns leur foutaient des coups de bâton, d'autres des coups de cordes, Joseph tapait dessus avec les pincettes de la cuisine. C'était un tutti de calottes, de vis, de culs nus, de gueulades et de rires."
Flaubert, lettre à Louis Bouilhet du 13 mars 1850
Le numéro deux du fanzine La maquerelle, spécial mal de mer, vient de sortir : il est plein de poulpes et donc plein d'encre. Ce sont, format A5, 76 pages en noir et blanc de 35 zozos dans une couverture à rabat sérigraphiée bleu noir et or reliée à la main, ainsi qu'un CD huit pistes de musiques diverses, bien calé dans ces mêmes rabats. Tout ça pour la modique somme de 10 euros, il suffit d'écrire aux tauliers ici : lamaquerelle@gmail.com
On y retrouve en proue 6 pages maison, extraites d'un boulot en cours, ainsi que 3 pistes bruitistes sur le CD qui accompagne la bête, extraites elles aussi d'un travail plus du tout en cours et carrément fini depuis un foutu bail (un CD qui s'appelle Sous-Sols) mais pour l'instant orphelin dans le fond de mon disque dur. Et je fais une mention spéciale aux 6 belles planches de N. Lothe, extraites de son livre Contretypes qu'on y retrouve également ; ça tombe bien, on peut enfin voir une partie de son travail sur son site éponyme, Contretype que je vous recommande chaudement, on y trouve des petits trésors plastiques comme celui-ci :
Qu'est-ce qu'il disait déjà Flaubert ? "Au Caire, j'ai vu un singe masturber un âne. L'âne se débattait, le singe grinçait des dents, la foule regardait, c'était fort."
Non pas ça, ça : "Nous sommes maintenant juste sous le tropique, mais je ne le vois pas."
(lettre à T. Gautier du 13 août 1850, pour les sceptiques).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire